lundi 3 août 2009

De l'annulation d'un road trip

Avec l'ami Wowo ça fait longtemps qu'on a une obsession : le road trip aux USA (battement de mains hystérique). Gonzo journalism, white trash et motels glauques, des trucs fondateurs pour lui et moi, nous ne sommes pas amis pour rien. On était presque à la limite de mettre de l'argent à gauche pour checker les modèles de Lincoln customisées disponibles l'été prochain. Mais en fait on s'est dit qu'on allait plutôt aller au Japon, période cerisiers en fleurs. Le pourquoi du comment ? Nous sommes allés voir Brüno au cinéma hier. Ca nous a calmés quant à l'exotisme du raod trip précité. Le pédé et l'arabe de service perdus dans l'Arkansas, on le sent moyen moins avec le recul...

Donc Brüno. Alors oui, soupir, polémique bloggesque, moue de dégoût, procès en vulgarité. On a même lu ça et là que le propos du film était la mode et donc que c'était un film raté. Waw. A mon sens, le propos du film, c'est que les gens sont abjects et grotesques, qu'on est tous le con de quelqu'un, qu'observer les gens que Brüno bouscule provoque rougeurs et enlisement dans des lacs de honte, que l'amérique profonde est corticalement fissurée entre politically correct et néandertalisme, qu'il ne fait pas bon être hormonosexuel en Arkansas et que rien. Putain rien, faut-il injecter du sens à tout rha point sûre j'en suis. Sacha Baron Cohen, c'est du Jackass pour non skateurs. Plus fédérateur et plus vicieux. Gros malaise pendant les scènes tournées au moyen-orient. Pour en venir, je ne peux que m'incliner devant les couilles gigantesques et en titane du meussieu, il fallait oser je ne raconte pas, ça se regarde avec décrochement de mâchoire. Je m'incline cependant dos au mur et en me gratouillant la tête d'un air couillon.

Sinon, je me suis achetée de la basket en masse ces derniers temps (jeunisme quand tu nous tiens) et voudrais vous présenter la paire de Reebook la plus démente du siècle. Et mon bronzage, bien sûr. Pour une pouffette fashion asiatisante, ces shoes sont une représentation matérielle de l'orgasme clitoridien :


3 commentaires:

  1. Moi aussi, je rêve de mon Amérique et Brüno ne m'a pas réveillé.
    Chacun a son expérience. La mienne est que, ayant été dans des endroits très touristiques (San Francisco, Lake Tahoe...), je n'ai pas réellement vu l'"Amérique". Il y a plusieurs Amériques bien sûr, chaque ville, chaque état est un pays à part entière.
    Une américaine de New York m'avait confié avec fierté qu'elle avait mis le pied dans les 50 United States, Alaska et Hawaii compris ; sans doute connait-elle bien son "pays".
    Mon cousin de Bretagne, grand amoureux de la dure région du Mississipi, me disait que son rêve américain, bien qu'amoché, était toujours vivace. Il n'existe pas à ma connaissance d'endroit parfait sur la planète, et les "ploucs" de l'Arkansas sont sûrement étranges mais ce sont encore de vrais gens, plus originaux et uniques que les beaux musclés de Los Angeles.
    Quant à moi, qui ne suis ni bodybuildé, ni bronzé, je rêve de partir au Texas, dont on m'a dit que les gens y étaient aussi authentiques que le pays était beau...
    Ceci dit, j'irais bien au Japon aussi :)

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  2. Pareil, j'ai eu l'occasion d'aller à SF, je n'ai visité que la Bay Area (il y a euh longtemps, j'étais jeune, j'avais des tresses africaines - pour dire si ça date, arg) et pour moi, ce n'est pas l'amérique.

    Je tends vers le Sud. Moite, hillbilly, trasheux, un peu effrayant et totalement filmesque.

    Mais le cynisme et la superficialité de LA me branchent aussi.

    Tout comme la majesté des lacs du Maine...

    Je crois pouvoir trouver du bonheur de bien des façons aux US of A. Putain de rêve américain..

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