mardi 24 février 2009

La vie rêvée des tanches

Alors comme ça je suis censée faire un post pour mes 30 ans.

Alors du coup j'ai pensé à plusieurs angles.

Alors.

La motherfuckin playlist argumentée des 20 dernières années, pour montrer à quel point chuis une fille à la coule, qui écoute un spectre fort large de sons, et qui est passée par tous les stades, de l'alterno punk parisien à l'IDM en passant par le hip-hop daisy age ou le son free-tekno (et Britney Spears, plus récemment, mais juste pour les chorés), avec en filigrane, l'évolution de la bête. Mais en fait non.

Signe international des doigts pour signifier à son prochain "Rock'n'roll, babe"

La valorisation du parcours de vie, genre from Beyrouth to Paris, what a liiiife sans déconner, mais euh, en fait non plus, non.

Beyrouth, ville mondiale de l'humour 1982, 1989 et 2006.
J'ai bon espoir pour 2009 aussi les gars !


Etablir le Top 50 (ok, 30) (ok, 20) (ok, 12) (ok, ça tient sur deux mains et voilà, voilà, toute une réputation de fille ouverte et généreuse bousillée) des hommes de ma vie / de mon mois / de mon soir / voire de mon voyage en train / ou soyons fous de ma soirée en boîte-de-pompiers-chauds-bouillants you band of hot bitches I'll never forget you. Mais non, je suis a man of wealth and taste et s'ils me retrouvent, ils me frappent donc je ferme mon bouche.

Men are prise of tête. Allégorie.

Je voyais bien, aussi, un texte désabuso-désabusé, avec du crissement et du bruissement dedans, des moulinets avec les bras, des jetés de cheveux colériques, des petits doigts en l'air . Mais. Non.

Grattage de cortex

Trente ans, c'est juste l'occasion d'exiger un cadeau qui coûte un peu cher (genre une canne à pêche japonaise ou un screw pull plaqué or ou une étole en veau mort nain ou rhaa chais pas, un sac Jérôme Dreyfus de pouffe voire le Vuitton à venir de Sofia Coppola en gris merci), de boire plus de champagne qu'à l'accoutumée, de faire semblant de dresser un bilan de moitié de vie (je fume, bam, - 20 ans sur l'espérance de vie) d'un air intense (alors qu'en fait tu en es à ta douzième version personnelle et mentale du clip parfait de Night Clubbing by Iggy Pop), en bref, avoir l'air d'aller quelque part, d'un pas fermo-décidé.

D'ailleurs, j'y vais quelque part, à Barcelone même, pour festoyer, alors besos les guapo, hasta la victoria siempre, beber el vino tinto, cafe con leche in el estomaco muy bien (en même temps j'ai fait allemand deuxième langue).

Et juste pasque c'est vous, une touche d'espoir pour les mois à venir.

dimanche 22 février 2009

Desperate need of serotonin


Sentiment qu'aujourd'hui, le seul endroit en cohérence avec mes paysages mentaux, c'est l'Overlook Hotel du film Shining (par le demi-dieu Kubrick si vous êtes un gougnafier et ne l'avez jamais vu).


Avec cette bande son de type acouphènes stridents qui te violente l'oreille et l'extraodinaire malaise ressenti à chaque plan de l'hôtel. S'enfoncer dans la moquette abjecto-moelleuse, se cacher au fond d'un couloir et attendre de se faire occire par Jack Torrance.



Quand je pense qu'il y a des filles (des vraies) (je veux dire, elles existent, quoi) qui portent des robes en liberty, dont le rose délicat des joues est en harmonie avec leurs pensées marshmallow et qui préparent des cupcakes nacrés pour l'heure du thé le dimanche, ça me tue.



Bloody. Hell.

jeudi 19 février 2009

Norvège


Aujourd'hui, un peu de mathématiques pour tenter de donner un très rapide aperçu de la Norvège Arctique, dont je reviens.

A Twin Peaks's Great Northern Hotel kind of mood... Bois, décoration kitscho-rustique, animaux morts et fauteuils club...



+

Les paysages du film Fargo des frères Coen...


Près de Myre - Norvège

=

La Norvège

Ceci est une vraie photo, poladroïdisée certes, mais tout de même


dimanche 15 février 2009

Male Obsession, Role Models & Cosmogonic Myth

Depuis 10 jours, immersion rituelle et obsessionnelle dans Twin Peaks. Le soir, après avoir sacrifié aux contingences professionnelles et amicales, je galope tel un shetland fougueux vers mon lecteur de DVD. Il faut regarder la série au casque, pour que la musique magique de Badalamenti opère. Dès les premières notes, on ferme les yeux religieusement, le corps frémit et on fusionne avec la création Lynchienne.

Forêt-qui-fait-peur, jupes 50's qui tournent et cigarettes - les volutes confèrent une dimension sexisante ultime aux brunes de cette série. Twin Peaks, au delà de tout ce que l'on a pu en dire vachement mieux que moi, c'est aussi et surtout l'Agent Dale Cooper (bruit de fille qui déglutit et qui est toute énamourée et qui griffe le canapé rouge cramoisi).

Rha, Dale, tu es so hieratico-érotique, man.

Figurez-vous, et c'est là que ça devient intéressant, que l'Agent Cooper se trouve AUSSI dans le film réalisé à partir de l'un de mes bouquins cultes, Dune de Frank Herbert. Il y joue Paul Atréides, un prince slash messie, en toute simplicité, il est le Kwisatz Haderach, pour ceux qui n'ont pas lu Dune, une sorte de super héros intergalactique messianique.

Paul Atréides revêtu du distille Fremen qui moule avantageusement ses pectoraux

Interlude inutile :

En termes d'identification à une héroïne littéraire, dans Dune, moi je veux bien être une prêtresse du Saint Ordre du Bene Gesserit, ça a quand même plus la classe qu'Emma Bovary, cette radasse pathétique, dont je parle dans le précédent post et qui constitue un parfait role model, mais pour jour de dépression.
L'un des secrets d'geurl du Bene Gesserit, groupuscule religieux barré et légèrement mysandre, c'est la Litanie de la Peur (que je vous encourage à réciter, par exemple, avant de dire à votre boss que vous avez fait une connerie chiffrable en euros ou expliquer à votre soeur que vous avez perdu son pull en cachemire) :
« Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi. »

Mais je digresse. Pour en revenir à l'obsession du moment : je pense à Kyle MacLachlan assez souvent ces derniers temps. Comment interpréter cette actuelle obsession MacLachlanienne (il était chaud celui-là) et tous les symboles qui y sont attachés ? Que cherche à me dire mon cerveau malade ?
Talk to me, Kyle

Sors, va boire un café au soleil, connasse, et décroche de cet écran ?

samedi 14 février 2009

When I wake up, in my make-up...

Le problème avec les petites filles sages qui ont connu une enfance heureuse mais calme, c'est que souvent, elles se sont réfugiées dans les livres, ces amis avec des pages.

Elle ont lu beaucoup, de tout, ont mâchonné des mots et des concepts qu'elles étaient un peu trop jeunes pour comprendre, et du coup, elles ont une appréhension instinctive, intuitive des choses.

Elles pressentent mais ne savent pas vraiment, elles n'en mettraient pas leur phalange à couper, quoi. Et quelques années plus tard, elles constatent qu'elles ont une approche cliché-isante voire "petite-boitisante" des choses. Une sorte de survol gracieux et aérien. Surtout, ne pas atterrir.

La next step, si on y ajoute une pincée d'éducation catholique hard-core (option mère moyen-orientale, vous imaginez le carnage, mais moman je t'aime et c'est pour de vrai), avec tout ce que sous-entend de valeurs éculées totalement suicidaires dans un biotope parisien contemporain, c'est le bovarysme. Frustration, tristesse, sensibilité violentée à peu près 17 fois par jour.

Just for the record : Emma, en vrai, elle est brune.
Avec des bandeaux qui encadrent son visage frustré de brune agressivo-folle.

Pour ceux que la classe de première littéraire a dégoûtés à jamais de Gustave F. : le bovarysme décrit « un état d’insatisfaction, sur les plans affectifs et sociaux, qui se rencontre en particulier chez certaines jeunes femmes névrosées, et qui se traduit par des ambitions vaines et démesurées, une fuite dans l’imaginaire et le romanesque". Woh ben et alors, même pas mal.

Et alors là je tiens à partager avec vous un grand moment de ridicoule : je ne sais plus du tout où je voulais en venir.

Pardon.

Alors du coup, je vais faire comme Emma B. Je vais aller acheter des choses, tiens. Ensuite, je me projeterai contre ma porte-fenêtre sale en sussurant "j'ai un amant", mais en fait non.

J'ai trouvé ce visuel quelque part. Je ne sais pas qui créditer.
La vie est parfois d'une infinie complexité, dis donc.

dimanche 1 février 2009

Saines Lectures

La constitution d'une blogroll est un exercice de suceuse. Il s'agit de montrer son love d'amour à ceux que l'on lit en haletant. Dans la mienne, on trouvera essentiellement de la möde et un cerveau.

Illustration : Moebius

Mais j'ai d'autres lectures que je souhaite vous faire partager, il s'agit de blogs féminins, garantis sans photos des nanas en pied avec une frange, ni déclamation d'amour pour des trucs de filles chiants et convenus :

Assistanat de Direction
J'ai fait le boulot de cette fille et j'ai du gérer l'équivalent de sa Moldy, en version pure souche. Barres de rire sur barres de rire, c'est très drôle. J'ai envie de lui broyer l'épaule en signe de compassion. Et puis de lui dire aussi, qu'un jour, on trouve un autre taff. Et que ça fait du bien. Mais qu'en attendant, merci à elle de continuer à écrire.

Concision et Cervelet
Economie de mots et de points d'exclamation. Evolue dans un biotope proche du mien. J'aime beaucoup. Et elle aime Sébastien Tellier presqu'autant que moi. Une fille bien, en somme.


Short Cuts

Alors oui, c'est malin de rouvrir un blog et de n'y poster que tous les 15 jours mais excuse béton : "c'est la crise". Ce n'est pas une excuse fallacieuse, c'est ce que vos boss vous répondront à chaque question de fond, ces prochaines semaines... Nan mais en fait j'ai du taff indécent, un coloc ponctuel et une vie sociale qui re-frémit.

Drôle

Illustration : Ganesh, le dieu éléphant funky

Retour de trip goa

Trentaine qui approche oblige, je me replonge dans certaines mix-tapes de ma jeunesse et prise d'une folle envie de retrouver les secousses telluriques hormonales de mes 17 ans, j'ai été l'initiatrice d'une bonne idée (ça arrive). Refaire une teuf goa, avec certains de ceux qui m'y accompagnaient il y a 14 ans. Le retour du grand public a été chaleureux puisqu'a priori, une trentaine de guedins ira braire sa joie de vivre psychédélique en sautillant comme des faunes dans moins d'un mois.

Photo : Nan Goldin

Fissure du bouclier épidermique

J'ai plongé dans le vrai célibat il y a quelques mois (voir note précédente). Ce qui induit une vie de moine cistercien et aucun contact charnel, ni bisou au pli du coude, ni effleurage de poignet. Sanglée dans ma ceinture de chasteté mentale, j'ai été prise au dépourvu par un Brun qui m'a rappelé que le cou est une zone érogène puissante. J'ai encore quelques réflexes donc j'ai réussi à me sauver des rêts du brun susnommé avant les premières vagues orgasmiques. Mais,"Brun," sache un truc : ne refais plus jamais ça à une hétérote en manque (c'est mal). Ca pourrait en outre se finir par quelque chose que ton homosexualité ne pourrait pas franchement assumer (coup de pied rageuro-amusé dans un caillou).

Anxiogène

Photo : crève, salope

Mon ego écrasé, brisé à terre dans les morceaux

Dans le cadre du travail, je me suis aplatie comme jamais de ma vie je. N'aurai. Cru. Devoir. Le. Faire. La courbette devant connasse ne m'est pas un exercice complètement étranger, ça fait dix ans que je travaille. Néamoins, j'ai atteint l'apex cette semaine. Et vais devoir continuer à ployer dans un contexte particulier, très anxiogène. Sans trop en dire : deux connasses vont me faire passer quelques jours horrifiques d'ici quelques temps et ça me donne envie de les mordre et de me mordre ensuite. Joie de l'anticipation.

La boum
J'organise mon anniversaire. En clair, je vais devoir me réjouir devant témoins du temps qui passe, de mes tissus chaque jour un peu moins fermes, et du constat certes satisfaisant de trente années d'existence, mais bon, pas d'autocélébration éhontée non plus. Putain pourvu que les gens viennent, sinon je vais devoir tout boire et ça va finir sous forme de reflux gastrique hard-core.