dimanche 18 janvier 2009

Positionner le produit (la loose est aussi un art de vivre)

Toute personne qui se retrouve un jour sur le marché (compétitif) (aride) (sa mère la pute) du célibat a connu les affres du positionnement de sa carne dans ce biotope cruel. Et la pathétique définition d'un Territoire Délimité de recherche du Mâle Compatible (en gros, ni dans les tours de La Défense, ni dans mon immeuble).

Postulats de base :

1. Hétérote old school à bien des égards, je me refuse à m'inscrire sur un site de rencontres. J'ai encore un petit bout d'espoir caché dans un coin et puis de manière générale à nos âges les gens sont des psychopathes et je ne les vois pas venir, ils cachent souvent leur hache dans le dos. La rencontre IRL (in real life, pour les non geeks) a le mérite de permettre de sentir les mauvaises odeurs, d'identifier un léger flou dans le regard, une attitude anxiogène, en bref, d'éliminer le gros des tarés de visu.
2. Je ne sors pas en bouate. Ou alors avec mes amis hormonosessuels qui ont 25 ans (= pas d'hétéro de plus de 27 ans dans la salle).

Donc comment elle fait, la fille, pour côtoyer en vrai du mâle qu'il est mettable dans un premier temps, maquable dans un second ? Ben elle sait pas. Elle tend les bras dans le vent mauvais et a le bout des doigts gelés.

Pas désespérée au point de penser stratégique, sortir apprêtée pour acheter les clopes du dimanche matin ou dévoyer les mecs des copines, j'ai tout de même testé :
* Le dîner "où on invite un pote super sympa tu verras". Elle n'a pas vu.
* La soirée d'une copine du taff où tu ne connais personne et où après avoir fait illusion en arborant un sourire frais-accessible hyper excess conviviality, tu révèles ton vrai toi en une vanne névrotique et un regard torve après une confrontation de référents culturels. Concernant certaines choses, tu es, il est vrai, un peu une connasse.
* La piscine de l'hôtel en vacances. Ou : comment un mec grand rasé poli au sourire engageant (à 16h30 heure d'Athènes près de la piscine) se transforme en connard fan de la NRA lisse encéphale (5 heures plus tard autour d'un verre avec tous tes potes qui finissent la soirée en l'insultant).

Je retourne donc aux fondamentaux. Fuck it, baissage de bras, dépôt des armes, fatalisme oriental. Redevenir autiste, ne plus faire l'effort de socialiser avec des mecs dont on souhaite retirer la paupière avec un couteau à beurre, et laisser venir à moi les gentils garçons (c'est quand tu veux, les gentils garçons) (j'ai mis des chaussures rouges comme ça tu peux pas me louper).

mardi 13 janvier 2009

"I'm going to make him an offer he can't refuse..."

Je ne suis jamais tombée dans le fanariat béat pour Le Parrain. Néanmoins, compréhension totale de ce que la fresque Sicilienne peut avoir de fondateur pour bien des gens et plaisir sincère lors du visionnage des trois films.

Le pourquoi du titre, c'est que désormais, je suis Godmother. Un ami m'a distinguée. Il a placé le fruit de ses amours sous la coupe de ma tendresse. Entourée de bien des neveux et nièces, j'étais trop jeune à l'heure des naissances pour que mes frères et soeurs pensent à me marrainiser. Mon rôle, c'est "tantine funky slash drôle qui boit aux fêtes de famille et dit des gros mots".


Alors quand j'ai su que je pénétrais dans la vie d'un petit, sans même partager un minimum de gènes ou un roman familial avec lui... Emotion intense, validation d'une amitié qui aura bientôt dix ans et qui se poursuit à distance. Respect pour l'amoureuse de l'ami qui admet sereinement la joliesse de mes liens avec son sien. Et vertige quant à ce que le marrainage pourrait signifier...

Pourvoir le Piou en jolies choses drôles totalement dispensables. Le cadeau de naissance risque de provoquer un arrêt cardiaque parental, mais fuck it, je vis dangereusement.
Lui prodiguer caresses et blagues à l'oreille, que pour lui, juste entre nous, sans la pression éducative.
Laisser négligemment traîner, quand l'heure viendra, les livres et les musiques primordiaux (que son père lui aura déjà refilé - soupir de la fille distanciée).
L'habituer à un teint moins porceleinesque que ceux qui l'entourent, lui chanter tout bas la coriandre et le moyen-orient, mais aussi le white trash de Louisiane ou l'éclat des cerisiers japonais en fleurs.

Première prise de contact : fin février a priori. Méchant gros trac, comme pour un RDV amoureux. J'espère qu'il aimera mon odeur...

Fresh Start


On m'avait laissé entendre qu'un blog s'entretient mais se détruit aussi, pour définir un format plus pertinent, effectuer une mue nécessaire. Dont acte. Exil en une nouvelle URL, pour semer ceux que je n'ai pas envie d'exposer à ma prose en toute connaissance de cause.

Nouvelle année, nouveau statut professionnel, lassitude météorologiquement induite mais vraie, vraie envie de sortir de la zone de confort.


Alors en guise de fin/commencement, quelques images du voyage à Hong-Kong qui a clôturé 2008 et une certitude : cette année, ça va tanguer sévère sur mes Louboutin.