mardi 30 juin 2009

Bizarre autant qu'étrange

Outre une dédicace aux Dingodossiers et à Gotlib, ce titre va me permettre de partager une expérience bordeline récente.

La compréhension absolue de ma mort (tadaa).

Obsessions dark et autres tendances gothisanto-punkoido-bondageo-barges font que la mort est mon métier. En clair, je la vois, la lis et l'écoute depuis des années, et via mon parcours de vie personnel, malheureusement, je sais tout ce qu'elle a d'absolument définitif et insoutenable. La mort.

Ma mort en revanche, je m'emploie à l'éviter sans trop d'efforts, c'est simple, je n'ai jamais vraiment fait l'effort de visualiser ma fin de vie. Et l'autre jour, comme je vous le dis ça s'est passé, je lisais ce policier sans prétention prêté par Doops, et paf, phrase d'une banalité affligeante, où un flic explique qu'il confie aux bleusailles le soin d'empaqueter les macchabées, rapports à leurs fluides corporels qui s'échappent pendant la manipulation et c'est sale et bouh bouh bouh trivialité de la vie, viscosité des entrailles humaines.

C'est à ce moment là, dans mon petit lit rose, à 2h du matin, que mon cerveau a décidé d'actualiser et clairement comprendre la réalité de ma propre mort. Pour de vrai. 5 secondes d'effroi. Regards affolés, à la recherche de bras, de poils, de chaleur d'un mec pour secouer la tête, oublier et ... euh oublier ?

Mais seule dans la nuit noire (le public compatit), j'ai dégluti, affronté, eu le vertige, hoqueté, pensé à toutes les manières abjectes dont je moi je MOIIIII héroïne de mon roman d'apprentissage, pouvais mourir. Ca fait beaucoup, et ça fait peur. J'ai alors joint les mains dans une supplique pathétique à mon créateur, l'abjurant, sans déconner, de me faire mourir dans mon sommeil, sinon j'arrête de respirer. A tous les coups, je vais mourir des suites d'une longue maladie dans des souffrances atroces. Je me dois sans attendre d'identifier un médecin marron qui me refilera ma morphine-base sinon ça va pas le faire, voire pas l'effectuer. Du tout. "Pantoute", à la québécoise.

Sinon, pour continuer dans le registre horrifique, des fois en ce moment je pense à la nature (holy djizeuss), j'ai rêvé que je sortais avec une mouche (moment d'une rare sensualité, oui, je suis baisée du cervelet, mais sinon ça va bien, globalement) et que je couchais avec un garçon.

Scritch scritch

J'ai failli sombrer dans le blogging cliché en insérant les paroles d'un groupe de rock, en guise de conclusion, là ici même, mais à la dernière minute je me suis dit nan tout de même, on est pas chez Skyblog. Et puis j'ai rajouté une photo débile, ma blog credibility s'en trouve confortée, pfiou.

dimanche 28 juin 2009

La playlist girly slash pourritose de l'été

Le morceau pour danser un slove avec un garçon qui aurait des pecs (par exemple) ou beaucoup d'humour et une chemise douce sur laquelle se reposer (salve de petits soupirs)
Harvest Moon_Neil Young

Le morceau pour reperdre sa virginité dans une robe liberty et des bottes motardes, avec des rires sardoniques
The Garden_Guns'n'roses et Alice Cooper

Le morceau pour faire semblant qu'on est drogués et un peu babos quand le soleil se lève après une nuit de portnawak
Narayan_Prodigy

Le morceau pour faire les bouffonias entre copines et écoutant du hard-core mélodique
New Boobs_NOFX

Le morceau pour inonder l'oreiller les nuits de blues d'été
Cry me a river_Nina Simone

Le morceau pour se la raconter avec des lunettes de soleil, vite fait
I'm an actor_Phoenix

Un autre morceau de racontage de soi-même, mais plus ambiance Maillami que Côte Basque...
Breathe and stop_Q-Tip

Et du punk sauce Maghreb, à écouter en arrivant à Beyrouth, en savourant le bordel ambiant et en se demandant où est ce Cherif qui don't like it...
Rock the Casbah_Rachid Taha

Le morceau pour tomber amoureuse en n'ayant même pas peur (en étant bourrée, quoi)
Fingers of Steel_Sebastien Tellier

Everything counts in large amounts

Hey Guys

Un concert au Stade de France. Réaction normale : cri primal intérieur affolé, narine qui palpite de dégoût, et puis quoi encore, un T-Shirt de Johnny et une coupe mulet, haaaan, no way les enfants, du côté de chez nous, on aime les petites salles de proximité où l'on voit bien l'acné du bassiste et la marque de la bière bue par le chanteur.

Oui mais. Hier soir, concert de Depeche Mode au Stade de Fronce. Hormis le déhanché et les gestes des mains crânes et hispanisants de Dave (Deyyyyyyyyyve), l'intérêt d'un concert de DM réside beaucoup dans les fans. Dont je suis - c'est mon seul fanariat assumé. Bon, OK, je fanarise aussi sur Geuns ène rausiz mais ils ne se reformeront jamais et je sais que c'est mal donc tant va la cruche à l'eau qu'à la fin on lui pardonne. J'ai trente ans et suffisamment de références zicales classieuses pour apprécier au vu et au su de tous quelques groupes de merde. A la fin.

Dave's taztouz (means butt in a cute lebanese way)

Un concert de DM, c'est la messe. Saint Dave Gahan arrive, le ciel se dégage, on se met en mode glossolalie et le sang fluidifié circule mieux. A Bercy comme il y a deux ans ou ailleurs, ça fait pas mal de milliers de gens extatiques qui scandent les paroles. Au SDF, nous étions près de 80 000. Ca fait beaucoup de poumons et de mains tendues. Beaucoup de petits cris hystériques à chaque "Yeah" et pirouette-avec-micro de Dave.

Dave Dave Dave.
Si tu as besoin d'une femme brune pour éponger ton torse et dénouer tes poils,
crie dans la nuit.

Avec les zamis, nous étions en tribune, bien placés, soleil total hier sur le 9-3. Bière et ambiance bonne enfant. Track listing judicieux mais sans surprises, machine rôdée : quelques morceaux du nouvel album (paroles peu scandées par la foule mais politesse extrême du fan de DM, qui fait semblant d'être content quand même, en attendant les vieux hits), quelques titres berceuses interprétés par Martin Gore (moment auquel tout le monde se rasseoit, ce qui doit être vexant mais il a certainement l'habitude). Et les hymnes, hurlés, avec le stade qui tremble : Personal Jesus, Enjoy the Silence, Question of Time, Master and Servant, Policy of Truth, No Good, Wrooooong...

Retour cotonneux dans le métro, blindé ras la gueule, j'étais seule, je continuais à faire le sexe mental avec Dave au travers de mon baladeur numérique. Au sortir du métro, affamée, direction un grec-frites de bonne tenue près de chez moi, où un éphèbe a peau chocolat et sourire de tueur de maman m'a draguée comme j'aime qu'ils le fassent, les hommes jeunes. Au final, j'ai pas lâché mon 06 mais mon ego et mes premières rides te remercient, Boubakar. You hot piece of meal in disguise.

dimanche 14 juin 2009

The writings on the wall


"Cuisse de calamars" : je suis la seule à trouver ça un peu ésotérique ou bien ?

Ca c'est juste pour la bonne bouche.

mercredi 10 juin 2009

My own private rigoloir

J'ai un bijou interpellant. Je vous le montre :


Il suscite moultes interrogations et me permet de sortir de grosses conneries en société, autant dire que je l'aime d'amour, ce collier.

Quand un client me demande "C'est original, c'est quoi ?", je réponds "C't'une libre réinterprétation du coup de poing américain" si c'est un homme parce que ça fait viril, et "C'est une réflexion sur le concept de bulle" si c'est une femme parce que ça fait Hamiltonienne. Zero risque, consensualité, margarine.

Quand un inconnu me demande "C'est original, c'est quoi ?", je réponds "C'est mon mesuroir à bites, et globalement (en pointant le plus gros orifice) si tu rentres, ben tu sors". Marrant comme ça les fait tous rire, sauf que statistiquement, ils rentrent tous, je serais eux, je rigolerais pas.

Pour finir, je tiens simplement à signaler aux hommes que la grosse bite, on en revient c'est joli digne et en érection mais fort peu pratique, donc breathe baby. Le plus important, c'est ton argent. Hu hu hu. Mais naaaaaaaaaaaaaan, c'est que tu sois un bon gars, et célibataire et sans plus de 3 pathologies psy (ou ex) lourdes. Baby.

Pour les mysandres, ce collier peut également être utilisé comme Mesuroir à Tétons. Digoulasse.


dimanche 7 juin 2009

She rambled on 8 pages, front and back, for crying out loud

En premier lieu, je crois que je vais devoir aller m'expliquer avec la voisine. Parce qu'écouter Céline Dion à 10h23 le dimanche matin à un volume indécent, ça doit forcément être interdit par une convention internationale et ça me rend mauvaise (très). Quand j'étais ado, j'étais adepte du "sound fight" : mon jeune voisin n'écoutait que trois morceaux de musique à l'année dont Black Hole Sun de Soundgarden et Enter Sandman de Metallica, c'était un putain de cauchemar, alors je répliquais en écoutant mes merdes encore plus fort, en fumant à la fenêtre, les muscles bandés et prête à en découdre. Depuis une heure, j'écoute à donf ma playlist "Harc-rock FM 80's", j'espère que la voisine en chie aussi.

Je triche, eux datent des années 2000 mais ils sont vraiment classieux

Pour suivre, un constat : disparaître de fesse de bouc, c'est plus ou moins acter son suicide social. Waterloo morne plaine pendant une dizaine de jours, angoisse totale (Je ne vais plus jamais voir personne ? J'ai perdu tous mes mamis ? Je peux crever la bouche ouverte ?), mais finalement mes miens compagnons de vie ont accepté de revenir à des media très XXème siècle pour me contacter, a savoir le téléphone et le courriel, c'est bon quand les gens admettent que vous êtes Vieille France et font avec.

Sinon, toujours empêtrée dans un marais taffologique qui contrevient sévèrement à ma joie de vivre depuis quelques mois où je ne fais que ça bosser merde, tout le temps, saturation et larsens mentaux sur fond de she works hard for the money, je continue à compenser par l'hyperconsommation : j'ai trouvé une robe Kate Mossienne hyper efficace, carrément fédératrice, avec un imprimé liberty (pour les néophytes: avec des pitites fleurs) qui autorise les hommes de 19 à 66 ans à plaquer sur moi leurs fantasmes stupides de belle des champs. C'est très drôle. Petit lustrage d'ego ces derniers temps, ça concupisce dans leurs yeux, ça me dit des choses de roman arlequin, ça doit être l'été et les hormones, c'est con que dans le lot, il n'y en ait pas un de baisable.

Sinon, j'ai (encore) trouvé des bloggeuses qui ont exactement les mêmes références que moi mais une vie bien plus intéressante que la mienne, alors je m'interroge et me gratouille le lobe de l'oreille, à quoi sers-je, ni plus gainsbarre ni plus gainsbourienne qu'elles, en plus elles doivent être jolies. Je suis sympa, je vous donne des liens qu'ils sont bien :

Au démarrage du blog, je m'étais dit que c'était un outil qui allait me forcer à refaire des trucs, pour pouvoir les raconter ensuite ici et faire partager du kif. Sortie de dépression, on fait ce qu'on peut. Mais si j'en suis à raconter que ma voisine fait chier, c'est quand même moins intéressant pour mon lectorat certifié OJD (12 personnes). Ces derniers temps, virage éditorial, j'ai enfin accepté le fait que ce blog relève en fait du Psy Informatique (spéciale dédicace à P. K. Dick). Pas besoin de payer autre chose que ma connection Internet, et plus besoin de subir des conseils faisandés du type "ha mais pour rompre votre célibat vous devriez arrêter de traîner avec des pédés et organiser un pique nique de voisins, si vous voulez je vous donne la recette de ma salade de pâtes, c'est toujours un vrai succès". Alors va pour le psy online.

(fuck you Freud, you old hairy guy)

Mais pour ne pas perdre de vue la Joie de Vivre, quelques projets et voyages m'aident à avancer. Une collaboration avec un street artist assez respectable, beaucoup moins doué que mon ex sourire tendre mais bon il fait son truc depuis des années et il le fait bien, alors je vais tenter de l'aider.
The rencontre, enfin, avec mon filleul Gaspard le plus beau du square, et ces bières que je vais écluser avec ses parents, et qui me renverront à une époque ou mes amis habitaient majoritairement la même ville que moi et c'était bien, vraiment (soupir).
Cette dizaine de jours que je vais passer au soleil avec mon ami, lui aussi parti loin de Paris, ces silences et ces ricanements qu'on partagera en faisant cuire notre carne immunodéprimée...

Si j'étais sincère, je filerai ma dém lundi matin, je dirai goodbye so long band of bitches, j'achèterai des godillots solides et je prendrai la route, j'ai des envies d'exil white trash, je veux me dissoudre en Californie, faire du petit boulot non impliquant, rencontrer du gens nouveaux, I want you please take me home yeah eu yeah hè mains jointes et articulations blanches parce que gros serrage de mains, implorage total.