dimanche 7 juin 2009

She rambled on 8 pages, front and back, for crying out loud

En premier lieu, je crois que je vais devoir aller m'expliquer avec la voisine. Parce qu'écouter Céline Dion à 10h23 le dimanche matin à un volume indécent, ça doit forcément être interdit par une convention internationale et ça me rend mauvaise (très). Quand j'étais ado, j'étais adepte du "sound fight" : mon jeune voisin n'écoutait que trois morceaux de musique à l'année dont Black Hole Sun de Soundgarden et Enter Sandman de Metallica, c'était un putain de cauchemar, alors je répliquais en écoutant mes merdes encore plus fort, en fumant à la fenêtre, les muscles bandés et prête à en découdre. Depuis une heure, j'écoute à donf ma playlist "Harc-rock FM 80's", j'espère que la voisine en chie aussi.

Je triche, eux datent des années 2000 mais ils sont vraiment classieux

Pour suivre, un constat : disparaître de fesse de bouc, c'est plus ou moins acter son suicide social. Waterloo morne plaine pendant une dizaine de jours, angoisse totale (Je ne vais plus jamais voir personne ? J'ai perdu tous mes mamis ? Je peux crever la bouche ouverte ?), mais finalement mes miens compagnons de vie ont accepté de revenir à des media très XXème siècle pour me contacter, a savoir le téléphone et le courriel, c'est bon quand les gens admettent que vous êtes Vieille France et font avec.

Sinon, toujours empêtrée dans un marais taffologique qui contrevient sévèrement à ma joie de vivre depuis quelques mois où je ne fais que ça bosser merde, tout le temps, saturation et larsens mentaux sur fond de she works hard for the money, je continue à compenser par l'hyperconsommation : j'ai trouvé une robe Kate Mossienne hyper efficace, carrément fédératrice, avec un imprimé liberty (pour les néophytes: avec des pitites fleurs) qui autorise les hommes de 19 à 66 ans à plaquer sur moi leurs fantasmes stupides de belle des champs. C'est très drôle. Petit lustrage d'ego ces derniers temps, ça concupisce dans leurs yeux, ça me dit des choses de roman arlequin, ça doit être l'été et les hormones, c'est con que dans le lot, il n'y en ait pas un de baisable.

Sinon, j'ai (encore) trouvé des bloggeuses qui ont exactement les mêmes références que moi mais une vie bien plus intéressante que la mienne, alors je m'interroge et me gratouille le lobe de l'oreille, à quoi sers-je, ni plus gainsbarre ni plus gainsbourienne qu'elles, en plus elles doivent être jolies. Je suis sympa, je vous donne des liens qu'ils sont bien :

Au démarrage du blog, je m'étais dit que c'était un outil qui allait me forcer à refaire des trucs, pour pouvoir les raconter ensuite ici et faire partager du kif. Sortie de dépression, on fait ce qu'on peut. Mais si j'en suis à raconter que ma voisine fait chier, c'est quand même moins intéressant pour mon lectorat certifié OJD (12 personnes). Ces derniers temps, virage éditorial, j'ai enfin accepté le fait que ce blog relève en fait du Psy Informatique (spéciale dédicace à P. K. Dick). Pas besoin de payer autre chose que ma connection Internet, et plus besoin de subir des conseils faisandés du type "ha mais pour rompre votre célibat vous devriez arrêter de traîner avec des pédés et organiser un pique nique de voisins, si vous voulez je vous donne la recette de ma salade de pâtes, c'est toujours un vrai succès". Alors va pour le psy online.

(fuck you Freud, you old hairy guy)

Mais pour ne pas perdre de vue la Joie de Vivre, quelques projets et voyages m'aident à avancer. Une collaboration avec un street artist assez respectable, beaucoup moins doué que mon ex sourire tendre mais bon il fait son truc depuis des années et il le fait bien, alors je vais tenter de l'aider.
The rencontre, enfin, avec mon filleul Gaspard le plus beau du square, et ces bières que je vais écluser avec ses parents, et qui me renverront à une époque ou mes amis habitaient majoritairement la même ville que moi et c'était bien, vraiment (soupir).
Cette dizaine de jours que je vais passer au soleil avec mon ami, lui aussi parti loin de Paris, ces silences et ces ricanements qu'on partagera en faisant cuire notre carne immunodéprimée...

Si j'étais sincère, je filerai ma dém lundi matin, je dirai goodbye so long band of bitches, j'achèterai des godillots solides et je prendrai la route, j'ai des envies d'exil white trash, je veux me dissoudre en Californie, faire du petit boulot non impliquant, rencontrer du gens nouveaux, I want you please take me home yeah eu yeah hè mains jointes et articulations blanches parce que gros serrage de mains, implorage total.

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