dimanche 28 juin 2009

Everything counts in large amounts

Hey Guys

Un concert au Stade de France. Réaction normale : cri primal intérieur affolé, narine qui palpite de dégoût, et puis quoi encore, un T-Shirt de Johnny et une coupe mulet, haaaan, no way les enfants, du côté de chez nous, on aime les petites salles de proximité où l'on voit bien l'acné du bassiste et la marque de la bière bue par le chanteur.

Oui mais. Hier soir, concert de Depeche Mode au Stade de Fronce. Hormis le déhanché et les gestes des mains crânes et hispanisants de Dave (Deyyyyyyyyyve), l'intérêt d'un concert de DM réside beaucoup dans les fans. Dont je suis - c'est mon seul fanariat assumé. Bon, OK, je fanarise aussi sur Geuns ène rausiz mais ils ne se reformeront jamais et je sais que c'est mal donc tant va la cruche à l'eau qu'à la fin on lui pardonne. J'ai trente ans et suffisamment de références zicales classieuses pour apprécier au vu et au su de tous quelques groupes de merde. A la fin.

Dave's taztouz (means butt in a cute lebanese way)

Un concert de DM, c'est la messe. Saint Dave Gahan arrive, le ciel se dégage, on se met en mode glossolalie et le sang fluidifié circule mieux. A Bercy comme il y a deux ans ou ailleurs, ça fait pas mal de milliers de gens extatiques qui scandent les paroles. Au SDF, nous étions près de 80 000. Ca fait beaucoup de poumons et de mains tendues. Beaucoup de petits cris hystériques à chaque "Yeah" et pirouette-avec-micro de Dave.

Dave Dave Dave.
Si tu as besoin d'une femme brune pour éponger ton torse et dénouer tes poils,
crie dans la nuit.

Avec les zamis, nous étions en tribune, bien placés, soleil total hier sur le 9-3. Bière et ambiance bonne enfant. Track listing judicieux mais sans surprises, machine rôdée : quelques morceaux du nouvel album (paroles peu scandées par la foule mais politesse extrême du fan de DM, qui fait semblant d'être content quand même, en attendant les vieux hits), quelques titres berceuses interprétés par Martin Gore (moment auquel tout le monde se rasseoit, ce qui doit être vexant mais il a certainement l'habitude). Et les hymnes, hurlés, avec le stade qui tremble : Personal Jesus, Enjoy the Silence, Question of Time, Master and Servant, Policy of Truth, No Good, Wrooooong...

Retour cotonneux dans le métro, blindé ras la gueule, j'étais seule, je continuais à faire le sexe mental avec Dave au travers de mon baladeur numérique. Au sortir du métro, affamée, direction un grec-frites de bonne tenue près de chez moi, où un éphèbe a peau chocolat et sourire de tueur de maman m'a draguée comme j'aime qu'ils le fassent, les hommes jeunes. Au final, j'ai pas lâché mon 06 mais mon ego et mes premières rides te remercient, Boubakar. You hot piece of meal in disguise.

1 commentaire:

  1. Et ceux-là, tu les as, ceux-là, de remix ? http://www.trashmenagerie.com/blog/2008/03/11/getting-trashed-on-a-tuesday (milieu de page)

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