lundi 13 avril 2009

Mon passé, dans ma gueule

Lundi férié, soleil qui filtre, totale volonté d'avoir le sourire, respect des traditions familiales, appel pour célébrer Pâques, bavardages avec ma très grande soeur (j'en ai deux autres, de taille intermédiaire), truc léger, écoutage de Feist, chorégraphies en sautant sur mon lit, vous voyez le genre.

Et puis.

"Tiens. Unetelle de la famille a rencontré quelqu'un qui te connaît dans notre chouette pays natal."

Ha bon.

"Elle s'appelle comme ça."

Silence gêné, je ne suis pas spécialement diaspora et j'oublie les noms des gens.

"Ben c'est la cousine de ton ex"

Déglutition déglutatoire.
"Mmmh"

"Oh ben il paraît que t'es la seule à avoir été présentée sa famille, hein, elle n'a fait que des compliments (ouais ben elle a pas du parler à la Pyscho Aunt). La seule a avoir été invitée chez les darons dans le sud en vacances, dis donc"

"Elle a dit que à quelques choses près, hein, on aurait pu être de la même famille. Elles ont rigolé dis donc ! Enfin. Depuis tu sais, il papillonne. Moi j'ai dit à Unetelle que tu n'avais pas de nouvelles mais que clairement, hein, ce mec, ça avait été l'amour de ta vie"

Larmes, triplement de taille d'yeux et de nez, la boule du dedans qui grossit, petits exercices de respiration de putain ne pas faire entendre que je me meurs que je décède que tout se rapproche que mon lit tangue que de la musique triste genre Sébastien Tellier commence à résonner que moi justement je n'arrive plus du tout à raisonner, confite dans ma black douleur, dans ce manque que je ne comprends pas puisque mon cerveau a bien voulu enregistrer l'information de "it's over" mais merde y'a pas de synchronisation "esprit-coeur" automatique et je le déplore je le déplore très fort je pense même à une intervention chirugicale de type lobotomie...
"Mmh mmh"

"Enfin bon tout ça pour dire que le monde est petit"

Petit.


Tu veux voir la taille de mon coeur serré en poing dans ma cage thoracique ?

Tu veux voir la taille du bout d'espoir qui me reste qu'un jour je puisse ne plus y penser et ne plus décortiquer le pourquoi du comment ? On survit à ça ? On en rencontre un autre ? Il surpasse l'ancien ? Auquel on ne pense plus ? Et si rien n'arrive ? A tel point qu'on s'abstient de toute tentative de ? Putain de pute borgne coprophage ? Point d'interrogation ?

Jeune femme, trente ans, cherche Ashram alternatif punk en Argentine pour renaître de ses cendres en chantant lalala.

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