mercredi 18 novembre 2009

Happiness : ugly hippy shit

Dans l'ordre :

- Je n'ai (plus trop) envie de bologuer. J'ai très envie de consacrer mon temps de cerveau disponible à ne plus poser de regard critico-cynique sur, globalement, rien. C'est pas que la vie est soudain devenue belle, c'est que là tout de suite je m'en fous, géopolitique mon cul, tout ça.
(A la place, je m'exfolie les jambes trois fois par semaine, je bois du vin et j'envisage les mois à venir avec une relative sérénité. Voire même, avec une excitation dépourvue, et c'est rare, de tout voile dark pudique que l'on ramène par facilité sur toute source de joie de façon à se prémunir de l'horreur de la phase de décristallisation vous pouvez respirer et je vais même mettre un point à la ligne.)

- J'ai très envie de me retrouver là, ci-dessous par devers vous, en famille, d'ici quelques semaines.
(Elle va se faire le putain de voyage "lagon bleu azur et plage blanche et coquetaile et rien", si ce n'est l'intégrale de Dune à relire, les orteils enfoncés dans un sable plus clément que celui d'Arrakis, hate me now, balance la vanne, marbre moi la gueule, ta haine me servira d'onguent solaiiiiire)


- J'ai de façon inopinée et subite tout aussi envie de travailler mon jeté de jambes et d'apprendre à me faire un chignon austère, qui équilibrera la sexytude de mes escarpins de fillasse.
(Elle va prendre des cours de tango, le premier qui rit aura raison)


- Les journées de travail sont, encore et toujours anxiogènes et usantes. Mais à la nano-seconde où je quitte la Corporation, je ris avec mes dents.
(Elle croit savoir que ça s'appelle le recul) (Et bon OK, elle a un mec, éventuellement, elle vous en informe quelque peu tardivement lectorat toi lectorat car globalement tu t'en fous mais j'avais tellement cassé les couilles dans ma phase "célibataire tire- toi une balle et meurs, décède dans des souffrances atroces" que bon)

Du clichés du début de Quelque Chose Qui Ne Semble Pas Totalement Voué à un Echec Cuisant au Bout d'Une Heure et Demi ? Strictement rien à en dire, sinon que fort consciencieusement, je tape pile poil dedans, en tirant la langue d'un air appliqué. Rha, les regards de "je te scanne l'âme là tout de suite so you better behave young man" et en fait rien du tout, je ne vois rien du tout bon à part ses yeux, ça se trouve il se récite intérieurement sa liste de courses et moi je récite du Shelley sur un promontoire balayé par les vents violents des sanglots de l'automne monotone merde. Les debriefs débiles aux copines coites qui te tâtent le pli du coude pour être sûres que c'est toi, Darkina Radasse, Princesse Connasse devant l'éternel, dont le rôle ces derniers temps se cantonnait à raconter de manière non tragique mais consternante, avec des gestes et des citations, ses absurdes rencontres avec des mâles non compatibles...


Bon en même temps je continue à m'embrouiller au moins une fois par jour dans le métro et à écouter Guns'N'Roses, donc ça va, mon ADN n'a pas été complètement corrompu, les fondamentaux résistent, gnnn.

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