samedi 17 octobre 2009

Orgasme buccal non induit par une activité sexuelle

Alors la fille cette semaine, carrément, elle a fait des trucs, et du genre pas dégueus.

Déjeuner dans un restaurant étoilé jeudi. Le Meurice, avec aux commandes, monsieur Yannick Alléno. La fille, qui s'estime chanceuse, a déjà eu la chance de déguster du manger de haute volée, version sud-ouest chez m'ame Darroze, ou asiatico-fusion, chez Felix à Hong-Kong, entre autres. Elle connaît aussi ces petites tables parisiennes qui te réconcilient avec ce biotope cruel qu'est la ville Lumière, que des fois, t'as juste envie d'éteindre.

Néanmoins, ayant bénéficié d'une éducation réussie, elle ne sera jamais blasée. Elle contiendra toujours des petits cris ravis pendant la dégustation, roulera des yeux de dingue, et rendra hommage au dieu Bacchus en buvant plus que de raison le liquide précieux conservé dans des flacons prestigieux.

The salle of the Meurice

Le cadre ?
Une salle dans les tons or et blanc, délicieusement Marie-Antoinettesque, mon auguste cul posé sur de bien moelleux coussins, face à un tableau bucolique en diable.

Au menu ?
De petits amuse-bouche d'excellente facture, à base de produits de riches : foie gras, oursins, ce genre. Des présentations distrayantes, comme cette cuiller surprise en bois à sucer sensuellement pour que les saveurs du fromage de chèvre explosent en bouche...
Vient le Pâté Pantin, et sa maraîchère de coeurs de salade : même pas lourd, le truc, malgré le porc, la pâte feuilletée et le liant à base de gras. Totale acidulation de la salade. Echange harmonieux.
Ensuite, un Effeuillé de morue aux haricots chevrier. Bieeeen. Boon. Petits haricots croquent sous la dent, poisson impeccable, blancheur polaire, texture idéale, qui fond sous la langue.
Vu qu'on est une viandarde, on attendait la barbaque. Ce furent des Aiguillettes de canard sauvage à l'orange, un hommage à la recette historique de Lasserre, revisitée, avec en guise d'accompagnement, les cuisses du canard en petits boudins, des navets fondants et des pommes gaufrettes. Une fois le plat posé devant moi, peur totale de l'orange (amertume du zeste, laideur de la couleur, pouah) mais en fait pas du tout. Amicale, l'orange, polie, n'empiète en rien sur le territoire du canard.
Pour finir, Fine tarte bourdaloue, poire et crème d'amande. Là honnêtement, encore moins de trucs à dire qu'avant, parce que je m'accrochais à la table en bavant de bonheur total et d'alcool.
Et des mignardises pour accompagner le café...

Et après ?
Déambulation de la fille repue dans le jardin des Tuileries. Félicité touchée du doigt. Sourires aux nuages.

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