dimanche 4 octobre 2009

I wanna be a fashion editor when I grow up

Que nenni, je ne veux pas - enfin si un peu, mais c'est juste parce que je sors du ciné, vu The September issue, documentaire qui raconte la génèse du N° de septembre du Vogue US 2008, mais j'y reviens plus tard - j'ai juste un problème d'inspiration avec les titres de mes posts en ce moment.

Et un problème de régularité en termes de fourniture de ce contenu rédactionnel unique et personnel et mien, mais j'ai une excuse valable pour cette semaine : malade, qu'elle était la gonze. Cinq jours d'immobilisation, le cerveau qui migre dans le lobe de l'oreille et seulement huit chaînes de télé, ça vous coupe l'inspiration bloggesque.

De plus, je suis d'une indécente bonne humeur, mâtinée cependant d'une mince couche de désarroi profond, dans ces cas les mots viennent différemment, or nous évoluons ici dans un espace de psychothérapie comportementale autogérée online, outil merveilleux, joujou emblématique de son époque certes, mais qui a tout de même ses limites à certains moments de la vie notamment de la mienne parfois.

Donc bref, The September Issue, ben on l'a vu et on est bien content. Le dimanche s'annonçait sinistre : réveillée à 9h30 (nan mais sans déconner), travail à faire (toujours pas fait, il est 23h, je suis très sereine, argleu), temps tristouno-dimanchesque. Début d'après-midi, tout ce qui pouvait viser à rendre mon habitat plus accueillant et pouvant être exécuté en sifflotant du rap/soul des 90's a été fait. Une vague monumentale de blues me submerge quand soudain, drelin drelin, l'ami Wowo propose un brunch dans des canapés mous et avec des magazines très cons. Je gambade vers le centre de Paris, on fait tout comme on avait dit qu'on ferait et on joue les prolongations dans les salles obscures parce que c'est long, le dimanche. On opte pour un truc de modasses car c'est Fashion Week baby cette semaine à Paris, et que quitte à, hein, ben autant, carrément. On trouve.

Digression de Pouffe / enter into a chick's brain : en plus j'avais mes Susan de Chloé aux pieds et donc les meufs de la fashion qui traînent les rues du Marais en masse me tuaient avec leurs yeux car le modèle est épuisé. Fini, apu, pati Susan, et moi je les ai, et en plus, je les kiffe donc je les arbore en crânant plus que d'habitude encore, ce qui rend les yeux des autres femelles vraiment vraiment très... fixes.

Information préalable : The September Issue est documentaire vise à nous faire découvrir l'élaboration du N° de rentrée du Vogue US, numéro stratégique s'il en est pour la rédaction, le service pub et les annonceurs, c'est la grande vente de l'année, le truc justifie de genre 600 pages et pèse deux kilos, définit ce que les femmes vont porter en amérique et ailleurs, rrr, vertige, pouvoir, caviar beluga, maison dans les Hamptons, tout ça. En filigrane, (rapide) portrait d'Anna Wintour, rédactrice en chef monstrueuse, boss from hell décrite dans Le diable s'habille en Prada.

Suite au visionnage, Wowo et moi convenons de ce qui suit :

La guest star c'est bien évidemment la rousse et terriblement désuète Grace Coddington, directrice de création du magazine, qu'on a envie de galocher au bout de quelques minutes tellement sa vie est un putain d'enfer avec la Wintour, tellement elle morfle, tellement elle travaille fort et sérieusement, voire fort sérieusement, tellement ses cheveux sont longs et roux et frizous, tellement elle tient (un peu) tête à la mère Anna alors que tout le monde ploie devant elle comme une merde ployante, même Stefano Pilati putaing. Grace tente de se charger de la direction artistique d'un certain nombre de shootings tandis qu'Anna lui sucre ses photos, ampute ses séries de mode, en bref, lui lacère le coeur avec des épingles trempées dans du curare. Pour au final recourir à elle en dernière extrémité, à deux jours du bouclage, pour refaire plusieurs séries de photos.

Grace and Anna. Fierce.

Sinon, nous confirmons qu'Anna Wintour est un frigidaire qui met de la fourrure, un cyborg, un truc avec une coupe de playmobil et des yeux qui n'expriment rien, hormis les émotions qui se situent entre le dégoût et la colère (soit : mépris, agacement, air liquide).

Le reste du docu n'intéressera que les poupouffes fashion, or elles ne lisent pas ce blog, donc on en restera là.

En guise de conclusion : crénom, j'ai hâte de reprendre le travail demain, et de sacrifier au rituel métro (une heure chaque matin)/ café/ bureau/ réunion/ argl/ brouh/ I want to break free/ cous farcis/moissonneuse-batteuse/métro.

T'as le ticket chic ?

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