dimanche 27 décembre 2009

Mue nécessaire, le retour (la boucle > bouclée)


Il y a un an, retour de Hong-Kong, reboost après des mois, voire des années de petite mort, d'enlisement dans un cloaque abject, dépressif, fangeux et onctueux. Par lequel, techniquement, il semble que nous devions tous passer - si tant est que nous soyions munis de cerveaux et d'un parcours de vie classique ponctué par ce qu'on appelle "de violentes prises de murs dans la face".


Tenir ce blog est apparu comme une contrainte saine, une sortie de crise, un jouet qui obligerait à faire, lire, voir puis raconter, un exercice de pseudo écriture, un media à la ligne rédactionnelle floue, une activité terriblement égoïste - blogosphère my ass - assez jouissive aussi, un trait d'union en direction de ceux qui sont loin, un rendez-vous avec mes doigts qui courent, un rituel de fille bourrée qui, une fois rentrée chez elle en tanguant, a préféré opter pour le tapotement des touches plutôt que le chialage de veau sous la mère sous la douche.


Un an après, constat fébrile. Le moral qui va mieux, dé-Soulagisation du quotidien, de la couleur par touches discrètes, un biotope perso assaini, une situation de moins en moins psychédélique au travail, mais de plus en plus intolérable rapport au bonheur éprouvé à ne pas y être, prise de distance bienvenue même si encore un peu de chemin à effectuer. De jolies parenthèses avec les gens aimés, moments pansements qui ont fait beaucoup de bien et ont permis la reconstruction.


Des esquisses de projets autres, des aspirations nouvelles, l'envie d'investir d'autres lieux, du temps à consacrer à d'autres choses font que je n'ai plus besoin de ce blog et je n'ai plus envie d'y écrire.

Merci à ceux qui ont commenté, qui ont dit des mots, envoyé du chaud et validé la petite musique. Outre les gens vivants, elle voudrait aussi remercier la musique white trash métal de ses 13 ans - qui a activement participé à sa résurrection - ainsi que (dans le désordre) le vin rouge, les films d'horreur, les voyages, la SF, une dizaine de paires de chaussures à talons de pupute et le caramel au beurre salé, quelle que soit la forme divine qu'il choisit d'emprunter.


(Elle battit des mains et s'enfonça en frissonnant dans la forêt...)

4 commentaires:

  1. Je me permet de poser une non-option sur le pseudo caramelobeurrsalé d'une certaine non-créperie de la St-Louis Island..(que son nom soit conchié..)
    Sinon pour le reste, j'opine du chef (même si ça me fait un truc à lire en moins au taf..)
    embrassures

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  2. Alors là oui, nous sommes complètement d'accord, MAIS cette expérience malheureuse ne doit (cependant) (de par devers toi) pas ternir l'éclat unique du Caramelaubeurresalé. Il ne faut pas.

    Embrassées.

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  3. Sauf que tes récits valent peut etre plus qu'un épanchement. Tu as du talent, donc trouve un autre media mais continue.
    Treve de mot serieux, saturday night baby.
    N.

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  4. (C'est très dur de répondre à un truc aussi gentil)
    (Je boirai mon prochain Bloody Mary à ta santé tunisienne...)
    (Je cherche avec détermination et tonus le media alternatif qui m'ira bien au teint)

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